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Actualité en République Tchèque en réaction à la guerre en Ukraine N°3
Le gouvernement tchèque a, durant ces dernières semaines, mis en place de nouvelles mesures économiques et sociales face aux bouleversements liées à la guerre en Ukraine. Entre dispositifs d’accueil, déploiement militaire et aides économiques pour pallier la hausse brutale des prix, retrouvez toutes les dernières annonces gouvernementales.
- Le nombre de personnes qui viennent d’Ukraine en République tchèque diminue. Malgré cela, des dizaines de milliers de personnes sont arrivées en une semaine fuyant la guerre. Le nombre total d’Ukrainiens bénéficiant d’une protection temporaire est passé de 236 000 à un peu moins de 260 000 en une semaine. Beaucoup de réfugiés de guerre veulent aussi travailler en République tchèque. Cependant, cela n’est pas toujours possible immédiatement. Il est particulièrement difficile de commencer à travailler pleinement pour les agents de santé ukrainiens. Bien que le service de santé tchèque soit aux prises avec une pénurie de personnes depuis des années, les réfugiés ne peuvent pas commencer immédiatement. Même les médecins expérimentés d’Ukraine doivent suivre de nombreux mois de formation sous la supervision de collègues tchèques avant de pouvoir commencer à travailler de manière indépendante.
- En raison de l’attaque russe contre l’Ukraine et de la pression corrélée sur les marchés de l’énergie, le travail des boulangers nationaux augmente considérablement. Dans le même temps, le prix du gaz naturel et du blé augmente. Selon Bohumil Hlavatý, directeur exécutif de l’Association des entreprises de boulangers et de confiseurs, les prix des pâtisseries dans les chaînes ne correspondent pas du tout aux coûts. Elle estime nécessaire d’augmenter les prix.
- Afin de faire face à la hausse des prix de l’énergie, les ministres ont préparé un paquet de treize mesures destinées aux ménages, aux entreprises et au renforcement de la sécurité énergétique de la République tchèque. Le ministre de l’Industrie et du Commerce Jozef Síkela (STAN) a annoncé que le ministère présenterait les différentes mesures dans le détail dans les semaines à venir, et le bureau du gouvernement souhaite qu’elles puissent entrer en vigueur au 1er juillet 2022.
- Les soldats tchèques partiront lundi pour une mission en Slovaquie, où ils dirigeront le groupement tactique multinational de l’Alliance de l’Atlantique Nord. L’unité a été créée à la suite des efforts de l’OTAN pour renforcer les membres orientaux de l’alliance en raison de la détérioration de la situation sécuritaire à la suite de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. Le groupe peut avoir jusqu’à 2100 soldats, l’armée tchèque y enverra plusieurs centaines de personnes.
L'Union-Européenne :
- Le géant russe de l’énergie Gazprom envisage la possibilité d’arrêter l’approvisionnement en gaz naturel des pays « non amis » et évalue les conséquences possibles. Cela a été rapporté par Kommersant, citant des sources anonymes. Au milieu de problèmes d’approvisionnement en matières premières, l’Allemagne a déclaré mercredi un niveau d’alerte précoce, le premier des trois niveaux d’alerte, en raison de la menace de réductions de l’offre. La République tchèque n’a pas encore pris une mesure similaire.
- Le problème se posera à la fin du mois de janvier 2023. Quelles sont les projections pour une Europe sans gaz russe ? L'invasion de l'Ukraine par la Russie a accéléré les efforts européens pour se sevrer des combustibles fossiles. Mais la crise est survenue avant que l'UE ait pu s'y préparer. Les conditions posées par la Russie pour les paiements en roubles et la réticence de certains pays à envoyer des fonds au régime du Kremlin renforcent encore l'incertitude. Une analyse du groupe de réflexion Bruegel a préparé trois scénarios pour l'hiver prochain. Ils montrent comment le gaz russe peut être remplacé et combien de temps il reste pour le faire.
- Les prix des engrais sont à des niveaux record en raison de la hausse des prix du gaz et des sanctions. Certains fabricants européens limitent la production d’engrais. Cela est dû au prix élevé du gaz et à la restriction de l’approvisionnement en matières premières nécessaires en provenance de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine. Par conséquent, l’urée, par exemple, devient plus chère par milliers de couronnes par tonne.
- L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fortement augmenté le prix de l’acier. Au cours des trois semaines qui ont suivi l’invasion, les prix de l’acier en Europe ont augmenté de 51% en raison du manque d’approvisionnement de la Russie et de l’Ukraine. Cela inquiète pour la reprise du continent, car l’acier est une pierre angulaire de l’économie moderne, a rapporté Bloomberg.
Un paquet énergétique pour faire face à la hausse des prix de l’énergie | Radio Prague International
